Les grimpeurs colombiens ont, comme attendu, dominé la 77e édition de la « course au soleil ». Et si l’aîné Nairo Quintana (Movistar) a jusqu’au bout lutté pour conquérir le succès final, c’est son jeune compatriote Egan Bernal (Team Sky) qui a finalement triomphé sur le littoral azuréen, après avoir exprimé beaucoup de maîtrise tout au long de la semaine de compétition. A 22 ans, le jeune prodige originaire de Zipaquirà confirme tout le bien que l’on pense de lui depuis ses premiers coups de pédales dans le peloton pro. Doué, doté d’une capacité d’apprentissage ultra-rapide, le Sud-Américain a bluffé tout son monde en gérant sans souci les bordures de la première partie de course, dans un vent hivernal puissant et piégeux. Outre son aisance en montagne, attendue, il a également démontré que la pression du leadership n’avait pas d’emprise sur son rendement. A 22 ans, l’âge d’un certain Eddy Merckx lors de son premier succès en 1969, Egan Bernal confirme qu’il est déjà un tout grand, sans doute capable de remporter un jour le Tour de France.

Pour Bob Jungels (Deceuninck – Quick-Step), cette édition de Paris-Nice a manqué de couleur et de relief. Solide sans être incisif, régulier à défaut d’être tranchant, le champion du Grand-Duché est longtemps resté dans l’ombre de son équipier Philippe Gilbert, 2e du général jusqu’à l’entame de l’ultime étape. Sans faiblir, le coureur de Rollingen a toutefois refermé l’ultime étape, dans la Cité des Anges, à la 11e place, dans le même temps que le maillot jaune Egan Bernal. Un accessit qui lui a permis de gagner deux places au général final, remontant ainsi à la 8e place (aux dépens de Philippe Gilbert et Ilnur Zakarin).

Place désormais aux classiques flandriennes. Son programme prévoit Bruges-La Panne (27 mars), le GP de l’E3 à Harelbeke (29 mars), A Travers les Flandres (3 avril) et le Tour des Flandres (7 avril).

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