Six ans qu’ils attendaient cela, sept jours que l’impatience était devenue impossible à contenir. Après avoir magistralement dominé la première manche de la finale des playoffs de Novotel League (0-3), sur les terres de Fentange svp ! Un champion en titre incrédule et mortifié, qui comprenait difficilement ce qui venait de se passer.

Les joueurs du CHEV Diekirch n’avaient donc plus qu’une obsession : parachever le travail devant le demi-millier de supporters rassemblés en leur salle. Un repaire que personne n’était parvenu à violer au cours de la saison régulière ! Mais cette invincibilité à domicile n’avait pas endormi la vigilance de Serge Karier, qui avait prévenu ses troupes : bête blessée, Fentange n’allait pas abandonner son sceptre sans combattre et préférerait mourir arme à la main que de renoncer. Mise en garde bienvenue, tant les hommes de Dragan Vujovic sont apparus opiniâtres dès les premiers services, faisant valoir une expérience des matches de haut niveau et à enjeu déjà éprouvée sur la scène européenne.

Vainqueurs de la première manche (20-25), les champions en titre avaient réussi la première partie de leur mission : revenir dans la course et bousculer ainsi les certitudes naissantes du CHEV.

Le second set était à l’avenant : tendu, indécis, chacun se rendant coup pour coup en montrant les muscles. Les tribunes diekirchoises finissaient toutefois par tressaillir de bonheur : 25-23, balle au centre… Pas encore la voie tracée vers le sacre, pourtant, car Fentange tel un phénix renaissait à nouveau de ses cendres et reprenait la maîtrise du jeu en emportant la troisième manche (14-25).

Seule une réaction mentale des locaux, malmenés alors qu’ils paraissaient si proches du but, pouvait leur permettre d’échapper à la désillusion. Le sport est générateur de folles émotions, c’est pour cela qu’on l’aime tant… Les protégés de Serge Karier puisaient au plus profond de leurs ressources pour arracher la parité au bout du 4ème set (25-23), avant de conclure le travail dans le tie break (15-8).

Le CHEV Dierkich couche ainsi son nom sur les tablettes du championnat du Luxembourg, pour la deuxième fois de son histoire. Les premiers lauriers commençaient à être fanés, ils remontaient à 2013…

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