La Corsa Rosa lui avait offert des premiers points de certitude quant à ses capacités à enchaîner les efforts et sa faculté de récupération dans les épreuves de longue durée. Bob Jungels avait ainsi remporté, en 2016 et 2017, le maillot distinctif de meilleur jeune et surtout, avait enfilé huit jours durant (en deux séquences) le mythique maillot rose (avec une victoire d’étape en prime, lors de l’édition 2017, plus des 6ème et 8ème places finales). Deux ans après sa dernière apparition sur les routes d’un tour qui a toujours symbolisé la réunification de l’Italie, le champion du Luxembourg retrouve le Giro, mu par l’espoir d’y jouer un rôle de premier plan dans la hiérarchie.

« J’ai la chance et le privilège d’être un coureur polyvalent, ce qui permet d’espérer un bon classement au bout d’une épreuve de trois semaines après avoir disputé une campagne intense de classiques flandriennes » a souligné l’ancien cycliste de l’UC Dippach lors du traditionnel point presse d’avant-course, à Bologne. « Je ne m’assimile pas à l’un des favoris pour la victoire finale, d’autres coureurs présentent des références bien plus solides que les miennes (NDLR : le Néerlandais Tom Dumoulin, vainqueur il y a deux ans, l’Italien Vincenzo Nibali, double lauréat, le jeune Colombien Miguel Angel Lopez ou l’étonnant Slovène Primoz Roglic sont généralement cités par les bookmakers et analystes), mais bien figurer parmi eux est un challenge que j’accepte avec beaucoup de fierté, et que je suis prêt à relever. »

Lauréat d’une étape du Tour de Colombie en début d’exercice, puis surtout de Kuurne-Bruxelles-Kuurne, le coureur originaire de Rollingen a pesé de tout son poids sur la campagne des classiques flamandes, pour le compte d’une formation Deceuninck – Quick-Step une nouvelle fois au-dessus du lot sur les pavés (3ème d’A Travers la Flandre à Waregem, 5ème de la Binck Bank Classic à Harelbeke). Il avait ensuite délibérément choisi de ne pas défendre son titre sur Liège-Bastogne-Liège, en concertation avec ses patrons sportifs, afin de préparer le Tour d’Italie en altitude.

Trois CLM

Il est arrivé à Bologne en pleine santé, morale et physique. « Nous disposons d’un groupe bien équilibré, où le champion d’Italie Elia Viviani voudra confirmer qu’il est bien l’un des meilleurs sprinters de la planète (NDLR : il avait conquis le maillot cyclamen en 2018). J’essaierai, moi, de tirer mon épingle du jeu dans la seconde partie du Giro, pour rallier Vérone le 2 juin en bonne position. » S’il n’appartient pas à la caste des super-grimpeurs, le Luxembourgeois compte profiter des trois exercices contre-la-montre que propose la carte de l’épreuve, dès ce samedi en ouverture à Bologne, le 16 mai à San Marin et le 2 juin à Vérone. Près de soixante kilomètres contre le temps, qui doivent permettre à Bob Jungels d’asseoir sa place dans le top 10 d’une épreuve très relevée.

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