Une quinzaine de jours après avoir donné pas mal de fil à retordre aux Rossoneri milanais (défaite 0-1 au stade Josy Barthel, but de Gonzalo Higuain), les Dudelangeois ont pris le chemin de l’Andalousie pour disputer leur deuxième rencontre en Europa League. En quête de premier but en phase de poule, voire de premier(s) point(s).
Le Betis, adversaire ce jeudi (18h55), est perçu comme le club de tradition, emblématique de toute cette région méridionale de l’Espagne, là où le FC Séville est, lui, plutôt assimilé au cercle de la ville proprement dite, au cachet plus bourgeois.
Accent typique, identité affirmée, vert et blanc flottant avec fierté dans les travées du stade Benito-Villamarin (60.000 places), le Betis cultive ses valeurs avec patience et bon sens, ce qui lui a permis de terminer 6e en Liga la saison passée et de facto, de conquérir de plein droit son passeport européen.
Ce jeudi, les Dudelangeois défieront un adversaire qui n’a plus connu la défaite depuis sept matches, toutes compétitions confondues (le Bétis pointe au 5e rang du classement), signe d’une réelle solidité défensive et d’un équilibre collectif difficile à rompre. Mais les Beticos sont également confrontés à un manque d’efficacité offensive (5 buts en 8 matches, 0-0 à l’Olympiakos lors de la première rencontre de poule). Un peu comme si la verve exprimée dans la rédaction du foot ne trouvait pas la bonne ponctuation.
De quoi chiffonner la toise grise de Quique Setién, chantre d’un foot ouvert et résolument offensif, qui fait du Bétis un club aimé dans toute la péninsule ibérique. Mouvements par les ailes, combinaisons dans les petits espaces, changements de rythme, le jeu prôné par le coach sexagénaire est de ceux qui charment et séduisent.
Autour de l’indéboulonnable capitaine Joaquin, des joueurs confirmés tels le Portugais William Carvalho (ex-Sporting Lisbonne et… Cercle de Bruges), le Japonais Takashi Inui (ex-Francfort), les Espagnols Sergio Canales (ex-Valence et Sociedad) et Marc Bartra (ex-Barcelone et Dortmund) ou l’Argentin Giovani Lo Celso (ex-PSG) sont en train d’assimiler leurs nouveaux préceptes de jeu. Lorsque la réussite s’invitera dans le rectangle adverse, ça fera des dégâts. Inévitablement. Voilà les hommes de Dino Toppmöller prévenus.