Barbichette ponctuée d’un large sourire, solide carcasse gainée de nouvelles couleurs, qui se partagent entre le noir et les nuances de vert : Jean-Pierre Drucker se sent déjà très à l’aise dans son nouvel environnement professionnel. Au bout de quatre saisons chez BMC (équipe helvétique qui stoppait son parcours), le coureur natif de Sandweiler a rejoint les rangs du team Bora-Hansgrohe cet hiver. Il n’a pas tardé à y trouver des marques solides et engageantes, même si son rôle sera différent de celui qu’il assumait par le passé.

Autrefois sprinter souvent esseulé chez BMC, le Luxembourgeois (32 ans) est désormais l’un des wagons du train dont les finisseurs de l’équipe (l’Allemand Pascal Ackermann, l’Irlandais Sam Bennett ou, évidemment, le Slovaque Peter Sagan) doivent profiter pour arriver à l’heure, au terminus du succès. Mission déterminante, dont Jempy Drucker s’acquitte avec efficacité, misant sur sa puissance physique et une capacité à « frotter » éprouvée par son passage dans plusieurs équipes belges.

Le week-end dernier, il a ainsi permis à Ackermann d’enlever sa première victoire 2019, au bout de la Clasica de Almeria. Depuis mercredi et jusqu’à ce dimanche, il est à pied d’œuvre en Algarve, dans un schéma tactique quasi identique. Plus précisément, Drucker doit en fait être l’avant-dernier relayeur d’Ackermann, entrant en action avant Rüdiger Selig (le dernier poisson-pilote) pour hausser le tempo (au-delà des 60 km/heure), entre la flamme rouge et les 400 derniers mètres. Là où il faut un gros cœur, de larges épaules et un mental d’acier, pour conserver sa place dans la furie de l’emballage final.

Après ce Tour d’Algarve, Jempy Drucker intégrera le noyau Bora-Hansgrohe qui s’attaquera au week-end d’ouverture de la saison flandrienne : Omloop Het Nieuwsblad le samedi 2 mars et Kuurne-Bruxelles-Kuurne le lendemain, dimanche 3 mars.

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