Le succès d’étape conquis sur les routes colombiennes, le 15 février, lui a apporté des indices de forme probants et l’a pleinement rassuré sur la qualité de son travail hivernal. Au cœur d’une armada Deceuninck – Quick Step qui polarisera une fois de plus bien des regards, Bob Jungels ouvre ce samedi un nouveau chapitre de ses aventures chez les pros. A 26 ans, le champion du Luxembourg aborde en effet la première véritable campagne flandrienne de sa carrière, avec rendez-vous inaugural fixé sur les pavés du Nieuwsblad.
Une classique de niveau WorldTour que le coureur de Rollingen a reconnue en milieu de semaine, avec ses équipiers Philippe Gilbert, Yves Lampaert, Zdenek Stybar ou Florien Sénéchal. « J’ai ainsi revu quelques tronçons et côtes que j’avais franchis par le passé, dans les courses espoirs parfois » expliquait-il lors d’une rencontre avec les supporters de l’équipe, au Musée du cyclisme à Roulers. « Chez les jeunes, j’avais déjà disputé ces épreuves. Et en début de carrière chez les pros, j’ai également couru Waregem et Paris-Roubaix. »
Vainqueur de Liège-Bastogne-Liège au printemps dernier, Bob Jungels change de registre cette année. « C’est un choix qu’on a opéré avec l’équipe. Dans la vie, un changement fait parfois du bien. J’ai besoin de challenges, je ne suis pas un coureur qui se focalise sur le Tour de France uniquement, par exemple. Si je devais courir comme cela, je n’aimerais pas être coureur. Que je sache, je ne suis pas le seul dans ce cas. On voit Valverde qui vient au Tour des Flandres, Wellens au départ du Nieuwsblad, Sagan sur le prochain Liège-Bastogne-Liège,… »
Ses ambitions ce samedi, entre Gand et Ninove ? « Je ne sais pas ce que je dois raisonnablement attendre, je ne pars en tout cas pas comme leader de l’équipe. Je viens pour gagner en expérience, apprendre. Dans le futur, je pense que le Tour des Flandres pourrait constituer un objectif à part entière mais il faut avant tout acquérir de l’expérience, progresser avec patience… »