Incroyable densité de favoris, folle intensité de course : la 103ème édition du Tour des Flandres a proposé un spectacle haletant et passionnant, ce dimanche dans les monts pavés des Ardennes flamandes. Sans temps mort ni espace de répit, tous les prétendants à la succession de Niki Terpstra (le seul ténor éliminé hâtivement, sur chute) ont ferraillé dans le Taaienberg, et surtout dans le double enchaînement Paterberg/Vieux Quaremont.
Parmi ces favoris, Bob Jungels a confirmé son statut et exprimé, avec force, les traits de forme perçus ces dernières semaines. Le champion du Luxembourg a pris le relais d’un Zdenek Stybar moins à l’aise qu’à Harelbeke ou d’un Philippe Gilbert pas dans le coup, pour assumer pleinement le rôle de tête de pont de l’armada Deceuninck-Quick Step.
Dans l’ultime ascension du Vieux-Quaremont, le rouleur de Rollingen a accéléré le tempo et tenté de forcer une décision, en vain, avant que son étonnant équipier danois Kasper Asgreen prenne le relais dans l’ultime ascension du Paterberg, à la poursuite d’un Alberto Bettiol (Education First) qui filait droit vers un succès inattendu.
Bon Jungels, englué dans le groupe des poursuivants, terminait finalement 16ème. « Cette course était vraiment difficile à décrypter. Dans la dernière boucle Quaremont/Paterberg, il fallait juste survivre. Bettiol était sacrément solide, il a filé quand j’étais à la limite. Très impressionnant… Derrière lui, la collaboration est devenue difficile entre tous les favoris. Nous avons malgré tout réussi à sauver une belle 2ème place pour l’équipe, c’était le maximum que nous pouvions espérer dans cette situation. » a commenté le Luxembourgeois juste après l’arrivée à Audenaerde.
C’est en maintenant fini des classiques pour notre champion qui ne participera ni à Paris Roubaix ni à Liège-Bastogne-Liège. Bob Jungels va s’atteler à préparer dans les meilleures conditions possibles son objectif principal de la saison : le Giro. Pour ce faire, il a planifié un stage en altitude. « C’était difficile de prendre cette décision. Mais après les Classiques Flandriennes, une période de repos s’impose. Puis les derniers préparatifs pour le Giro vont bientôt commencer, à savoir en altitude. C’est l’inconvénient du programme de cette année, mais je suis très heureux de la façon dont ça s’est déroulé jusque maintenant. Il est toujours difficile d’être bon sur les Ardennaises et bon sur le Giro ». a-t-il déclaré à notre confrère Velonews.