Dimanche dernier sur le coup de 16 heures, la plupart des personnes présentes le long de nos pelouse se lançait dans un exercice particulièrement périlleux. A savoir, regarder le match d’un œil tout en scrutant leur téléphone de l’autre. En cause, l’évolution de scores qui devaient éclaircir pas mal de choses tant en haut qu’en bas du tableau. Du moins, en théorie…
Avec, d’emblée, cette interrogation prioritaire : Dudelange allait-il profiter de son déplacement à Hostert pour décrocher un 4ème sacre de rang ? Les éternelles mauvaises langues n’avaient pas hésité à laisser entendre qu’un partage arrangerait bien chacun des antagonistes. On était très loin du compte sur le pré quand la phalange locale, sous l’impulsion de Lavie (auteur d’un doublé), expédiait son rival prestigieux mais fébrile rival dans les cordes à 3-0, à la 67ème minute.
Mais rien n’est plus dangereux qu’une bête blessée surtout si elle s’appelle Dudelange. Les visiteurs en apportaient une preuve impressionnante en enfilant quatre buts en l’espace d’un peu plus de 15 minutes pour aboutir à un 3-4 que l’on n’est pas prêt d’oublier.
« C’est d’abord un énorme soulagement », soulignait Dino Toppmöller, à peine remis de ses émotions, « A raison, je me méfiais de ce déplacement car nous ne sommes jamais à l’aise sur de petites surfaces comme celle-ci. N’oubliez pas, non plus, que nous avons eu un début de saison compliqué puisqu’au soir d’un week-end d’automne, nous pointions en dernière position. L’ensemble du groupe a bien réagi par la suite avec le résultat que l’on connait aujourd’hui. »
Le mentor des Forges du Sud ne peut cependant masquer une réelle perplexité : « Vu l’incertitude planant au-dessus de l’avenir du club, on ne sait pas très bien où l’on va. » En attendant, le F91 s’approprie un 15ème titre de champion national. Reste à savoir si cette hégémonie se poursuivra encore longtemps ? Réponse dans les toutes prochaines semaines.
Cette 25ème et avant-dernière journée de compétition avait aussi l’Europe en toile de fond. Dans ce contexte, le Fola s’est totalement rassuré en se promenant (0-4) devant des Differdangeois apparaissant comme démobilisés. Autrement dit, les Eschois retrouveront la scène continentale dès cet été.
En revanche, le Racing a perdu toutes ses dernières illusions en mordant la poussière (2-1) sur la pelouse de Rumelange, un descendant qui pouvait compter sur Lusamba (2 buts) pour s’offrir le scalp du club de la Capitale.
Au Progrès, Mario Mutsch était intronisé, vendredi passé, à la place de Cyril Sermedszum. Question de rectifier le tir in extremis. Cela n’empêchait pas la Jeunesse de s’isoler dès la 6ème minute de jeu (Deida), mais Karapetian (37ème) permettait ensuite aux siens de revenir à 1 partout. Insuffisant pour les protégés du plus capé de nos internationaux qui ne seront donc pas européens.
A noter l’engagement du Messin, Pascal Molinari, comme manager à Esch. Une Jeunesse qui n’est pas encore sûre de finir dans le top 3 constituant le sésame continental. Mathématiquement, elle peut toujours être dépassée par Differdange en cas de succès de celui-ci à Mondorf et de faux-pas des Eschois au Fola. Quel derby en perspective !
On retiendra encore les victoires de Rosport (contre Strassen) et d’Ettelbruck (aux dépens de Pétange) sur un verdict identique de 2 à 1.
A l’autre extrémité du classement, Hamm/Benfica ne pouvait pas mordre la poussière contre Mondorf. Sans quoi, c’était la relégation assurée en compagnie de Rumelange. En l’emportant 2-1, l’équipe de Cents peut encore être barragiste, mais son dernier rendez-vous est fixé à… Dudelange.
Le titre féminin à Bettembourg
On terminera sur une note nettement plus féminine grâce aux Bettembourgeoises qui, après leur démonstration (5-0) devant Rosport, sont sacrées championnes du Grand-Duché. Et ce, pour la seconde fois de leur histoire. Une D1 qui sera rejointe, l’été prochain, par les filles de Diekirch (1ère) et du Fola (2ème).