Il semblerait que l’on s’apprête à vivre, voire endurer, un été de tous les contrastes climatiques. En fin de semaine, l’ensemble des participants à nos différents championnats nationaux ont été confrontés à ce phénomène météorologique.
Vendredi, l’épreuve contre le chrono bénéficiait de conditions réellement estivales. Du coup, les sourires de Christine Majerus et de Bob Jungels se révélaient particulièrement ensoleillés lorsqu’ils montaient sur la plus haute marche de leurs podiums respectifs. Pour info, notre « cannibale » grand-ducale ne s’est plus inclinée dans cet exercice au Luxembourg depuis… 2007. Ce qui ne l’empêchait pas de se reconcentrer d’emblée en vue de la course sur route…
Dimanche matin, c’était un temps presqu’automnal qui régnait sur Nospelt et ses environs. Nos dames n’avaient pas intérêt à avoir une « panne d’oreiller » car le départ de leur rendez-vous annuel était fixé dès… 9 h 35. Petit bémol, elles n’étaient que sept à s’élancer quasiment à la fine pointe de l’aube. Comme prévu, Majerus se détachait en compagnie de Nina Berton. Le duo comptait plus de trois minutes d’avance avant que notre Christine nationale ne s’envole vers sa 13ème breloque en ligne. Berton, elle, décrochait le titre chez les espoirs.
Quant aux concurrents masculins, ils s’ébrouaient à 14 heures en vue d’une distance pour le moins réduite : 140 bornes. L’assurance d’une explication aussi nerveuse qu’indécise. En cause, le nombre record de candidats à la tunique tricolore. Il convenait cependant de ne plus prendre en compte Bob Jungels encore en pleine forme deux jours auparavant. « Notre coureur souffre de douleurs digestives et n’a pas pu s’alimenter au réveil. Il ne prendra pas part à la course », faisait savoir le staff médical de son équipe. « Il reste encore Ries et Kirsch à surveiller tout particulièrement alors qu’une surprise est toujours possible », commentait Kevin Geniets, consacré les deux années précédentes et favori de l’épreuve.
Notre interlocuteur ne croyait pas si bien dire car un groupe de six hommes ne tardait pas à prendre le large et parvenait, étonnamment, à demeurer devant jusqu’au bout. C’est alors que Colin Heiderscheid (Léopard, 24 ans) se montrait le plus prompt et l’emportait devant Noé Ury et Alexandre Kess, 18 printemps chacun. Bref, un « National » sous le sceau de la nouvelle génération. On ajoutera encore que Heiderscheid avait déjà été champion chez les cadets (2012) et chez les juniors (2015).